21 cm x 14,7 cm, 183 pages, impression numérique, écriture manuscrite sur calque, dos carré collé, janvier 2022
Mémoire de fin d’études DNSEP ART mention Arts Visuels pour le Journalisme
Mémoire de fin d’études DNSEP ART mention Arts Visuels pour le Journalisme
« Cette absence d’histoire m’a longtemps rassuré : sa sécheresse objective, son évidence apparente, son innocence, me protégeaient-elles, sinon précisément de mon histoire, de mon histoire vécue, de mon histoire réelle, de mon histoire à moi qui, on peut le supposer, n’était ni sèche, ni objective, ni apparemment évidente, ni évidemment innocente ? […] ».
Georges Perec,
W ou le souvenir d’enfance,
Paris, Gallimard, 1975, p.17.
W ou le souvenir d’enfance,
Paris, Gallimard, 1975, p.17.


















extrait
Memory / Jeu de mémoire
Memory / Jeu de mémoire
Il n’est pas toujours évident de donner forme à ce qui est là, impalpable, qui nous habite au quotidien, de mettre un projecteur sur les parties plus ou moins sombres de son histoire. Dans ce mémoire, j’expose de manière brute une part de moi-même sur laquelle je reviendrai constamment, à la recherche du moindre détail. Je ne sais pas si ce travail est autobiographique, s’en doute l’est-il. J’utilise exclusivement la forme « je », simplement car c’est le seul discours que j’arrive à articuler sincèrement. Il m’a semblé évident de partir de mon expérience pour parler du monde, car cette même vision a un impact sur ma production plastique.
Mon histoire personnelle et familiale est mon terrain de recherche, ma matière première. Je m’interroge, questionne et tente de suivre la généalogie de cette histoire. C’est dans cet espace mental et mémoriel que je trouve une facilité à développer mon propos artistique.
Ma pensée est en constante évolution, je tente de traduire plastiquement ces mutations dans mes productions plastiques. Un remplacement permanent du souvenir par l’action de la mémoire. Il part de ce que je sais depuis des années et de ce que je sais maintenant, qui pourrait être effacé par une phrase d’un membre de ma famille ou par un éventuel retour sur les lieux du souvenir.
Mon histoire personnelle et familiale est mon terrain de recherche, ma matière première. Je m’interroge, questionne et tente de suivre la généalogie de cette histoire. C’est dans cet espace mental et mémoriel que je trouve une facilité à développer mon propos artistique.
Ma pensée est en constante évolution, je tente de traduire plastiquement ces mutations dans mes productions plastiques. Un remplacement permanent du souvenir par l’action de la mémoire. Il part de ce que je sais depuis des années et de ce que je sais maintenant, qui pourrait être effacé par une phrase d’un membre de ma famille ou par un éventuel retour sur les lieux du souvenir.