Ne chante pas ma fille
Installation/performance, langue française, chants soninké et bambara, tapis en plastique tréssé, calebasse, création sonore, 6 minutes, 2022
Dans un monologue j’incarne la voix de ma mère, qui me répète ce qu’on lui répétait quand elle était plus jeune au Mali, de ne pas chanter.
Il n’y a que les personnes qui rêvent d’ailleurs qui chantent, et ce rêve d’ailleurs les emportent loin de chez elles. Elle a donc arrêté de chanter. Il n’y a que lors d’événements en petit comité que sa voix retentie. Elle chante les chansons de sa jeunesse au son des calebasses. Mais elle refuse de me transmettre ce chant. Alors je vais à la recherche de sa voix sur Youtube. Je répète derrière les chants d’autres femmes, tente de mémoriser. Les voix de ces femmes deviennent la voix de ma mère par substitution. Entre le Mali d’une jeunesse et mon Mali fantasmé c’est une quête du savoir, de la voix que j’entreprends.
Il n’y a que les personnes qui rêvent d’ailleurs qui chantent, et ce rêve d’ailleurs les emportent loin de chez elles. Elle a donc arrêté de chanter. Il n’y a que lors d’événements en petit comité que sa voix retentie. Elle chante les chansons de sa jeunesse au son des calebasses. Mais elle refuse de me transmettre ce chant. Alors je vais à la recherche de sa voix sur Youtube. Je répète derrière les chants d’autres femmes, tente de mémoriser. Les voix de ces femmes deviennent la voix de ma mère par substitution. Entre le Mali d’une jeunesse et mon Mali fantasmé c’est une quête du savoir, de la voix que j’entreprends.